Le corps dans le monde indien n’est pas le tombeau de l’âme comme on le nomme parfois dans le monde grec. Il est plutôt le cadre tendu où l’énergie, prana, vient tracer sa calligraphie secrète.
En réfléchissant autour de prana, nous traversons sans cesse les plans physiques, énergétiques, psychiques et spirituels. C’est là que la symbolique trouve sa raison d’être : prana, apana, surya, mula et candra évoquent, désignent, tentent de signifier et de rendre signifiant ces entremêlements de muscles, de liquides, de souffle, de forces, de pensées, d’esprit, et de quelque chose d’autre qui constituent un être humain et que Peter Hersnack dénomme parfois la « chair vivante ». C’est cette infinie complexité que nous expérimentons en pratiquant le yoga et qui rend cette pratique si méditative.
Peter Hersnack est un chercheur. Il a reçu l’enseignement de T.K.V. Desikachar et l’a distillé depuis trente années par la pratique, l’enseignement et l’observation. Il propose aujourd’hui une pratique et une réflexion qui donnent accès concrètement à la configuration en nous de ces éléments symboliques. Cette pratique est un soin pris de la personne jusqu’à la relation entre sa conscience et sa substance. Ce soin, apporté aux forces de vie qui nous traversent, facilite quelque chose de l’ordre de la résilience physique, mentale et spirituelle.