Je ne peux m’empêcher de dire que les Cahiers de Présence d’Esprit sont une histoire d’amour. À quoi je rajouterai d’amitié et de fidélité.
Je n’ai jamais eu l’intention de créer une « maison d’édition » même si ces deux mots sont chers à mon cœur. En 1999 nous étions, toute une équipe à suivre avec passion depuis quelques années, l’enseignement de Peter Hersnack. Je crois pouvoir dire que nous aimions infiniment cet homme, sa profondeur, sa fraicheur devant la vie, sa simplicité et le regard toujours neuf qu’il portait sur chacun. Peter parlait un français mêlé d’accent danois, appuyé sur un enseignement qu’il avait reçu en anglais d’un maître parlant sa langue vernaculaire mais référé à des textes sanskrits. Au-delà de son usage souvent composite des mots et des structures de langage, la structure même de sa pensée était particulière, toujours à côté du bien entendu. Ceci nous demandait un très grand effort pour comprendre ce qu’il voulait dire, d’autant qu’il ne savait pas toujours expliquer et quand nous le questionnions sur une de ses formules, pour l’expliquer il la répétait, comme si notre logique lui échappait. Il ne nous restait qu’à méditer.
CAHIER 1 : YOGA ET STRESS
Je ne sais de quel fait cela s’est produit, mais en 1999, se sont mises à circuler une quarantaine de pages photocopiées, méchamment reliées avec une réglette, traduites en français, intitulé YOGA et STRESS. C’était un mémoire que Peter avait écrit pour les épreuves du diplôme supérieur que Desikachar avait fait passer à ses élèves à Grimentz en 1986. Il l’avait écrit en anglais et une de ses élèves, Hélène Bastutji [1], l’avait traduit en français.
Cela m’a paru un trésor de pouvoir lire Peter, en français, et d’avoir ainsi un autre accès à sa pensée. J’ai voulu en faire un livre pour honorer l’enseignement de Peter, c’est pour ça que je dis que c’est une histoire d’amour ; mais aussi pour diffuser sa recherche beaucoup plus largement que dans un cercle d’élèves se faisant passer des photocopies. Cela m’a pris plusieurs mois. D’abord avec Hélène Bastuji, nous avons repris la traduction qui avait été rapidement faite et j’ai retravaillé le texte, parfois avec Peter, pour être sûre de ne rien dénaturer. Puis j’ai passé des mois à choisir un format, un papier, une police de caractères et surtout un visuel pour la couverture, à l’ancienne, en faisant des dessins, des découpages, et des superpositions au calque, pendant que mon amie et co-équipière Nicolle Grand se collait à la mise en pages. Je n’avais aucune expérience et si peu d’argent que j’ai fait un livre « blanc », sans tranche ni titre, juste le visuel des Cahiers, avec l’oiseau, sur la couverture, (couverture dont j’ai fait tirer plus d’exemplaires que de besoin en me disant qu’elles seraient valables au cas où… , et j’ai fait faire des étiquettes de couleurs pour le titre et le nom de l’auteur que je collais une par une à la main. Ce système n’a duré que deux numéros. En fait, des livres avec une tranche blanche et sans quatrième de couverture, c’est à peine des livres.
Ma mère m’a souvent dit que j’avais des idées baroques, elle n’avait pas tort. Mais c’est aussi ma force car cela me permet de me lancer dans toutes sortes de projets à première vue déraisonnables. Je les ai fait rééditer depuis. Cela est loin, sauf pour ceux qui ont acheté les 300 premiers exemplaires… Yoga et stress est sorti en avril 2001.
CAHIER 2 : TRADITION ET INNOVATION
Philosophe de formation, je découvrais à l’époque avec un bonheur immense les livres de François Jullien. Il était alors directeur du collège international de philosophie et travaillait sur la pensée chinoise. J’y voyais une vraie nouveauté car la philosophie occidentale défendait son origine grecque d’une façon que je trouvais réductrice pour la culture indienne. Je me réfère ici à un livre de Gilles Deleuze et Felix Guattari publié en 1970. On y trouve à la deuxième page de l’introduction : « Les concepts, nous le verrons plus tard, ont besoin de personnages conceptuels qui contribuent à leur définition. Ami est un tel personnage dont on dit même qu’il témoigne de l’origine grecque de la philo-sophie [2]. Les autres civilisations avaient des sages, mais les Grecs présentent ces « amis » qui ne sont pas simplement des sages plus modestes. Ce serait les Grecs qui auraient entériné la mort du sage, et l’auraient remplacé par les philosophes, les amis de la sagesse, ceux qui cherchent la sagesse, mais ne la possèdent pas formellement. Mais il n’y aurait pas seulement une différence de degré comme sur une échelle, entre le philosophe et le sage : le vieux sage venu d’Orient pense peut-être par Figure, tandis que le philosophe invente et pense le Concept. »
Ce « vieux sage venu d’Orient » me mettait en rage. Il me semblait pourtant, que l’Inde posait des questions hautement philosophiques et que le mot pourtant si beau de sagesse ne pouvait suffire à la définir ; question de l’Être et de l’existence, de la conscience et de la matière, la question du sujet, de la personne, du changement, de la liberté et de la vie de l’esprit, pour ne citer qu’elles. Mon professeur et ami le philosophe, Jean-Luc Nancy qui vient de nous quitter, m’a demandé un jour : « le yoga c’est quoi ? », je lui ai répondu : « une philosophie pratique », il m’a répondu : « ah bon ! ça existe ? ».
Toujours est-il qu’en 2002, étant présidente de VLCE quand nous avons organisé les Rencontres Nationales sur le thème Tradition et Innovation, j’ai sauté sur l’occasion pour proposer d’inviter François Jullien pour faire la conférence inaugurale. Il a accepté.
François Jullien a fini sa conférence ainsi : « Je terminerai en vous invitant à réfléchir à la rencontre entre le yoga et la pensée européenne. Vous me direz peut-être que le yoga se moque de cela, qu’il n’a pas besoin de la philosophie, qu’il a sa pratique, son enseignement, ses maîtres, sa tradition, bref, qu’au fond, peu lui chaut la philosophie. Mais justement c’est ce qui me paraît devoir être mis en question parce qu’il me semble qu’il y a effectivement à répondre, à travailler et à penser, pour opérer cette rencontre du yoga et de la philosophie. Je parle ici de la philosophie au sens européen du terme, le spéculatif, le conceptuel. Si le yoga n’opère pas la rencontre à ce niveau, il risque, comme beaucoup d’autres choses de ce qu’on appelle l’Orient, d’occuper la place, la position, du refoulé de la culture européenne, rejoignant le grand sac de notre imaginaire. Le yoga est un peu entré par-là me semble-t-il. Il ne doit pas rester dans cette position. Ceci le renverrait à des positions d’anti-rationalisme, de mysticisme, dans le sens où ces termes sont marginaux par rapport au travail de la raison. Le yoga doit pouvoir se situer en regard de la raison européenne et non pas en position de synthèse. Je me méfie beaucoup de cela, la grande synthèse des cultures, une sorte de communion des civilisations. Ce qui est indispensable, c’est le vis-à-vis, le dialogue. Il faut prendre le terme de dialogue au sérieux puisqu’on parle de dialogue des cultures. Il faut entendre les deux composantes du mot dialogue, logos qui veut dire discours cohérent, intelligible, réfléchi et le préfixe dia, le dia de l’écart, le dia du vis-à-vis qui n’est pas celui de la synthèse, mais de la différence réflexive. Dans une époque de mondialisation, il y a à réactiver le dia de la pensée, les positions d’écart à partir desquelles on pense, car on ne pense jamais que par écart. Sinon on sombrera dans une pensée ennuyeuse, en anglais bâtard du monde de demain. »
Cela a donné une deuxième et déterminante impulsion aux Cahiers. Désormais ce n’était plus qu’une histoire d’amour, mais la réponse, avec les moyens qui étaient les miens, à cette invitation qui fût pour moi un viatique. Le numéro 2 fût la consignation de ces rencontres fédérales, avec de multiples aides pour la retranscription et la réécriture. Son titre est celui des Rencontres Nationales : Tradition et Innovation. La conférence de François Jullien est en première partie.
CAHIER 3 : LA CHAIR VIVANTE
Les Cahiers prenaient encore un autre tour. Le défi était de rendre compte par écrit d’un enseignement oral et, de plus, expérimental. Nous avions projeté avec Peter Hersnack que j’enregistre un stage de 7 jours pleins en août 2002. J’ai travaillé pendant 15 mois sur ce livre, avec toujours la présence de Nicolle Grand, ma fidèle compagne, pendant toutes ces années du début. C’est une réflexion autour de prāṇa, apāna, sūrya, mūla et candra qui traversent sans cesse les plans physiques, énergétiques, psychiques et spirituels. Le livre consigne son enseignement, les pratiques qu’il dirige, et certains échanges avec les participants.
À partir de là mon projet s’est défini par cette phrase qui figure sur les quatrièmes de couverture de chaque exemplaire :
« La vocation des Cahiers de Présence d’Esprit est d’être, à partir du Yoga,
une sollicitation à la pensée et à l’écriture ainsi que la consignation d’un enseignement oral. Ils se veulent, aussi, un lieu de croisement avec les points de vue et les savoir-faire de notre propre culture et de la modernité. »
CAHIER 8 : AU-DELÀ DU CORPS
Nous avons mené à bien un autre Cahier qui consigne un enseignement oral avec Peter. Il voulait questionner Desikachar sur la Taittirīya upaniṣad et nous sommes allés 15 jours à Chennai pour le faire avec un petit groupe. Là aussi je suis partie des enregistrements, puis j’ai beaucoup retravaillé avec Peter, puis seule, pour donner sa forme au livre qui s’intitule : Au-delà du corps, titre choisi par Desikachar qui étaye son enseignement sur cette fable qui figure l’incroyable complexité du système humain comme cinq oiseaux en vol superposés, chacun composé de cinq parties, soit vingt-cinq composantes ayant entre elles des relations subtiles. Chaque oiseau figure un plan de la vie qui est comme une matrice pour chacun des autres. Le sous-titre du livre est le voyage à Madras dont je fais le récit, l’enseignement de Desikachar et les pratiques proposées par Peter y étant incluses.
CAHIER 4 : LES CRÉATIONS DU CORPS ET DE L’INCONSCIENT
CAHIER 6 : LA DIMENSION RELATIONNELLE DU YOGA
Je rangerai ces deux Cahiers dans les « croisements avec les points de vue et les savoir-faire de notre propre culture et de la modernité ». Ils sont deux dialogues avec la psychanalyse :
Les créations du corps et de l’inconscient de Christiane Berthelet Lorelle. Psychanalyste et professeur de yoga, qui a parfois recours aux deux disciplines conjointes dans certaines cures.
- Et La dimension relationnelle du yoga qui consigne un séminaire animé par Laurence Maman et un psychanalyste du nom de Hellfried Krusche [3]. Celui-ci rappelle que « comme le yoga, la psychanalyse est le seul système thérapeutique qui utilise la relation comme instrument d’évolution du psychisme ». Il s’agit ici d’investiguer les instruments psychanalytiques pour trouver les moyens de définir la position du professeur de yoga.
CAHIER 5 : YOGA ET SANTÉ ÉNERGETIQUE
En 2004, j’ai sollicité Michel Alibert à écrire sur les recherches qu’il menait depuis 30 ans dans le domaine du yoga. Il dit : « En rédigeant ce texte, mon propos est de tenter une expression synthétique des repères fondamentaux qui orientent ma façon de pratiquer le yoga, (…) et de partager ma recherche, soutenue par le Yoga sûtra. »
Il y est question de l’entrecroisement du souffle et du psychisme dans les lieux du corps et je crois que son texte est un vrai classique du yoga. Nous sommes en 2021, 17 ans après, il réfléchit à la suite qui serait intitulée Yoga et santé spirituelle.
CAHIER 7 : PROPOS SIMPLES SUR LE YOGA
Ce Cahier est né d’une question que m’a posé un élève à la sortie d’un premier cours : « Qu’est-ce que ça va m’apporter le yoga ? » Sur le coup, je lui ai répondu quelque chose comme : « cela dépend de ce que vous en attendez… », mais la question m’a trottée dans la tête et je l’ai posée à des amis qui m’ont envoyé de bien jolis textes : Christiane Berthelet, Simone Moors, Françoise Mazet, Mekhala Desikachar, Martyn Neal. Moi-même j’ai essayé d’y répondre. Nous avons dit ce que cela nous avait apporté, parfois dans des textes très personnels.
CAHIER 9 : LE YOGA SŪTRA DE PATAÑJALI
Frans Moors y consigne fidèlement l’enseignement qu’il a reçu de Desikachar pendant 30 ans. C’est un ouvrage de référence, un repère fiable quand on se pose des questions sur nos traductions. C’est le best-seller des Cahiers qui facilite leur pérénité.
CAHIER 10 : SILENCE ET SOLITUDE
Ce Cahier comporte, deux mémoires de fin de formation bien différents, avec un sujet pourtant commun : le silence. Celui qui étouffait si fort Noël Dauvel qu’il se sauva de chez lui pour passer 6 ans à la rue, celui que Marie-Françoise Garcia évoque comme un gage nécessaire à une gestation créatrice qui traverse l’expérience du yoga et celle de la danse.
CAHIER 11 : PAROLES DE CORPS
Deux mémoires publiés en 2009, de deux élèves de Sophie Dreux, formatrice de yoga tournée par ailleurs vers la psychanalyse. Deux parcours à embûches, venues se déposer dans ces pages, témoignages d’une véritable plongée en soi, au-delà des techniques et des formules toutes faites avec une touchante sincérité.
CAHIER 12 : LE YOGA UN TEXTE UNE PRATIQUE
Conçu pour les Rencontres Nationales de 2009, j’ai posé à tous les formateurs la question suivante : « Dans votre enseignement : comment le texte du Yoga sūtra vient-il nourrir votre pratique ? » 14 formateurs ont répondu.
CAHIER 13 : ON NE SAIT PAS CE QUE PEUT LE CORPS
Depuis longtemps nous avions convenu avec Nicolle Grand qu’il serait important que j’écrive moi-même un Cahier. J’étais à nouveau en plein travaux à Sainte-Cécile pour transformer des granges en une deuxième salle de pratique donnant sur le jardin et prise par d’incessants allers et retours à Aix où mes parents étaient en fin de parcours, il m’arrivait de noter des petits moments passés avec eux. Toujours par ailleurs travaillée et par le yoga et par la philosophie, j’avais toutes sortes de textes que j’ai envoyés en vrac à Nicolle en lui disant que je ne pouvais pas faire mieux. Elle a intercalé des textes plus philosophiques, ou sur la pratique du yoga, à ces courtes tranches de vie que sans elle je n’aurais pas oser publier. Je la remercie infiniment de ce patchwork que j’aime beaucoup. Mon père est parti avant la sortie du livre. De toutes façons je ne le lui aurais pas fait lire, mais il est partout dans ce livre, pas seulement dans les récits mais dans un plan profond de ma pensée.
CAHIER 14 : LE LIVRET DE CHANT
Ce Cahier très pédagogique est accompagné de deux CD où le texte entier du Yoga sūtra est chanté, d’abord par groupe de mots avec un silence ensuite pour la répétition sur le premier CD, puis en continu sur le second, une fois plus lentement et une fois plus rapidement. Le livret lui-même comporte le texte avec les annotations pour le chant. La page de gauche est blanche pour vous inciter à y noter en aide-mémoire la traduction que vous avez retenue.
CAHIER 15 : MÉMOIRE ET CHANGEMENT
Un texte qui m’a été proposé par Lina Franco, professeure de yoga et enseignante chercheuse à Paris-Sorbonne. La mémoire est souvent questionnée dans le texte du Yoga sūtra car il y est question beaucoup aussi de changement. Or comment changer sans changer la mémoire ? Ceci semble paradoxal puisque la mémoire est mémoire du passé. Alors peut-on changer par le présent le regard que l’on a sur la passé et ainsi changer la mémoire ? L’écrit de Lina tourne autour de ces questions.
CAHIER 16 : MÉDITATION IDENTITÉ LANGAGE
J’ai demandé à un linguiste, Guy Cornillac, comment il pouvait penser la phase de la méditation que le Yoga sūtra dit se produire « sans les mots ». J’ai adjoint à sa réponse le court texte d’un ami philosophe, Denis Guenoun, qui parle de l’identité et du sujet, deux notions que nous ne cessons de questionner dans le yoga. Enfin, j’ai demandé à 5 formateurs de yoga un texte sur la méditation. Marina Margherita, Laurence Maman, Peter Hersnack, François Lorin et Martyn Neal. De quoi réfléchir.
CAHIER 17 : DESIKACHAR, UNE HISTOIRE DE TRANSMISSION
Peter était à l’hôpital quand je lui ai parlé de faire un livre sur Desikachar. Je voulais qu’il ait cet horizon. Il m’avait dit qu’il écrirait. Je voulais rendre hommage à son professeur, à leur amitié et à ce lien si fort, si individuel que Desikachar avait eu avec tant de ses élèves. Je voulais rendre hommage à mon professeur en rendant hommage à son professeur, à tous ces liens tissés qui tiennent la vie et sont le vrai vecteur de la transmission. J’aurais pu l’appeler : Yoga is a link, je l’ai intitulé Une histoire de transmission. Peter est mort, et à peine un peu plus d’un an après, Desikachar. Ce Cahier, comme le premier, est vraiment ce que j’appelle une histoire d’amour.
Ce livre est incontournable pour revivre, par les multiples récits que j’ai reçu de ses élèves les plus proches, la façon dont il enseignait, le climat d’amitié, d’attention, la relation qui pour lui était l’essence du yoga. Peut-être à cause de sa fin de vie difficile, beaucoup aujourd’hui, prudemment, cherchent à se référer à Krishnamacharya dont ils n’ont jamais reçu l’enseignement. Comment effacer ce petit homme aux yeux brillants que Peter a tant aimé et qui lui a tant appris, qui a donné au yoga une modernité et une humanité capable de traverser l’espace et le temps et de trouver sa place, si singulière, en Occident ?
De ce livre existent deux versions anglaises : une imprimée et une en e-book
CAHIER 18 : MANTRA
Ce Cahier à deux faces, chacune accompagnée d’un CD audio chanté par Laurence Maman et Martyn Neal. Il est sorti en juillet 2021.
La face 1, Mantra, formule magique ou moyen pour penser, comporte des textes de Simone Tempelhof, Laurence Maman et d’un choix de contes, par Béatrice Viard, autour du poids de la parole. On y trouve ensuite le livret des textes chantés dans le CD 1 avec annotations de chant, indications de sens ou traductions. Ce côté se veut pédagogique, et progressif dans l’introduction des mantra, pour un pratiquant ou un enseignant. Les mantra les plus simples sont répétés deux fois pour ceux qui les découvrent.
La face 2 Donner de la voix, Prendre la parole questionne plus généralement la relation au son dans le yoga - au corps, au souffle, à la voix, à la parole - et ses effets sur celui qui chante. Il est majoritairement écrit par Laurence Maman.
Deux « études de cas » rapportés par Laurence Maman et par moi-même, invitent à questionner ces effets comme thérapeutiques.
Ce côté comporte aussi tous les textes du CD 2 avec les annotations de chant. Martyn Neal dit : « Desikachar m’a toujours encouragé à creuser dans les racines de ma propre culture, certes sans refuser de m’enseigner le chant des textes sacrés de l’Inde. » Aussi ne soyez pas étonné d’y voir se côtoyer un chapitre entier de la Taittirīya upaniṣad, avec des pièces de Grégorien, ou la Valse de Melody Nelson.
CAHIER 19 : L’ACTION (en préparation)
TOUS LES CAHIERS SONT EN VENTE SUR LE SITE : www.presencedesprit.org
À partir de 8 cahiers le port est offert
Béatrice Viard, Septembre 2021
[1] Psychiatre et spécialiste du sommeil au CHU de Lyon.
[2] Vous savez que philo en grec, veut dire amie et sophos sagesse, et que donc la philosophie se désigne comme « amie de la sagesse ».
[3] Par ailleurs élève de Desikachar et auteur de Yoga et psychanalyse aux éditions āgamat.